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H.R Giger

18 novembre 2004

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17 novembre 2004

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15 novembre 2004

1. Hans Ruedi: Naissance d'un artiste.

Hans Ruedi Giger est né en 1940, à Chur, un petit village Suisse.

Hans Ruedi Giger


Pour le peu qu'on puisse dire de son entourage familial, son père était tout à la fois médecin et pharmacien; sa mère, une femme fantasque au tempérament artistique, chose relativement stimulante pour le jeune Hans Ruedi.

C'est en 1963 qu'il publie ses premiers dessins dans la revue Hotcha: Les Enfants Atomiques. Dans un style précocément antipathique pour ses contemporains, il nous signifie sa vision angoissée d'un monde où l'usage de la bombe atomique aurait pour conséquence d'engendrer une "seconde génération humaine" à l'apparence difforme, à l'image d'une cruauté exarcerbée.

Les enfants atomiques, 1963

L'année suivante il est admis à l'école des Arts décoratifs. C'est sous la pression de son père qu'il envisage le métier de dessinateur industriel ou de concepteur de mobilier. En réalité, Giger-fils a pris goût à la publication de ses planches et rêve déjà de son art futur.

La rencontre avec Li Tobler, une très belle jeune actrice de théâtre, a lieu en 1966 par l'intermédiaire d'amis communs. Giger en tombe follement amoureux; Li, en déraisonnable admiration: elle voit en lui l'artiste indépendant qu'il n'est pas encore, et se proclame égérie du jeune homme âgé de vingt-six ans.

Li Tobler en 1973


La persévérance de Giger-père semble avoir porté ses fruits puisqu'on voit désormais l'ancien étudiant des Arts Décoratifs réaliser sur la planche des pièces de mobilier de bureau pour une petite entreprise qui néanmoins revend ses créations au monde entier. Mais s'il oeuvre le jour pour Andreas Christen, c'est la nuit qu'il se consacre à la réalisation de tableaux à l'encre de chine qui deviennent de plus en plus grands. De là lui vient son habitude du grand format.

Puits n°7 (1966)

Dès 1967, il emménage avec Li dans une maison vouée à la destruction. Seulement alors entend-on vociférer de cette romance un brin chaotique pour ces deux échappés d'un ailleurs incompréhensible. Leur liaison est celle de deux chats sauvages enfermés ensemble dans un sac-poubelle, jeté aux bras de la rivière. La période psychédélique, chantre des nouvelles drogues, leur offre le prétexte de ne pas explorer les champs de conscience, mais ceux de l'angoisse. S'ils n'avaient rien de mieux à faire, c'est bien volontiers qu'ils s'ennuieraient à deux, mais ils décident de n'avoir jamais le temps: ils jouent à s'aimer, se haïr, se séparer, se renouer, s'aimer à nouveau... Leurs menus accidents de liaison ne sont rien de moins que le fruit de la santé psychologique sinusoïdale de Li. C'est la même année que Giger réalise ses premières sculptures en polyester, dont "Le bébé à la valise" et "Voices of America"


Le bébé à la valise (1967)


Li Tobler et Voices of America (1968)


En 1968, un de ses amis d'enfance, Basilio Shmid, lui conseille de quitter son emploi chez Andreas Christen afin de se consacrer entièrement à l'art. Bien orienté par son ami, Giger rendra sa lettre de démission quelques jours plus tard.

L'année 1970 marquera un autre tournant: il vit son premier cauchemar d'horreur qui l'inspirera pour la réalisation de tableaux figurant salles-de-bains, cuisines et autres toilettes.


Baignoire II (1970)

Ces oeuvres liminaires, qui semblent être recouvertes d'une couche de peau, lui donnent une idée nouvelle: publier un livre regroupant ses créations. Le projet porte le nom de "Giger's Necronomicon", depuis que de fervents lecteurs de HP Lovecraft voient en ses tableaux la projection picturale des géniales oeuvres du père de la science-fiction américaine.


Howard Phillips Lovecraft

Friedrich Kuhn, artiste maudit, ami de Giger, alcoolique au-delà de tout degré d'humanité possible, être à la fois mystérieux et charismatique, provocateur autant qu'un singe affublé de breloques, de bottes, d'une redingotte en patchwork et d'un tambour en peau de chameau, jeté dans un congrès d'ambassadeurs, et peut-être également le personnage le plus hilarant qu'ait jamais fréquenté Giger, meurt en 1973.


Friedrich Kuhn II (1973)

 

Il rencontre Dali en 1975, et restera marqué à jamais par l'excentricité de l'espagnol.


Salvador Dali

Après s'être jetée dans les bras d'un américain, Li revient chez Giger. Elle ouvre enfin sa propre galerie d'art. Afin d'en inaugurer l'ouverture, Giger filme la cérémonie, les pieds armés de chaussures taillées dans des croutes de pain. Quand la fête est enfin finie, elle retombe dans son état léthargique. La Muse a tiré sa révérence de façon magnifique ainsi qu'un coup de révolver contre sa personne.

On dira désormais : feu Li Tobler.


Li Tobler en 1975

Profondément affecté par la disparition de celle qui fut neuf années durant sa compagne, Giger se consacre nuit et jour à son art comme jamais encore. Il couche sa douleur sur la toile, une toile de plus en plus belle et sombre: l'esthétique définitive du maître est née.

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14 novembre 2004

2. Giger: Les oeuvres du maître.

En 1976, une poignée d'amis de Giger décide d'organiser une exposition de ses tableaux nommée "The Second Celebration of the four". Il s'agit en fait d'un mémorial pour Li décédée l'année précédente.


The Celebration of the Four (1976)

A propos de Li elle-même, voici ce que nous savons d'elle.
Si Li fut la première personne à vouer un culte dythirambique au travail de celui qu'elle aimait tout en le haïssant, Giger nourrissait pour elle la fascination que Léonard vouait à Mona Lisa, Salvador Dali à Gala son épouse. Naissance d'une Muse dans la perception rétinienne de l'artiste.
C'est ainsi qu'il s'enquit d'en faire le portrait, du vivant de la jeune femme.
Découvrant le tableau, Li éructe de colère et de dégoût, brise le châssis et déchire la toile. Sans repentir aucun, Giger le répare au moyen d'attaches discrètes. "Li" ne porte pas aujourd'hui la moindre cicatrice apparente de ce mouvement de colère.


Li I (1974)

C'est à peu près dans ces conditions qu'on érigea Li en muse controversée au cours de cette "Second Celebration of the Four", qui prit des allures de culte des quatre éléments à l'esthétique sataniste et lovecraftienne.

Le rêve de publier ce grand livre que devrait être un jour le Giger's Necronomicon s'aligne sur ces éléments douloureux. Il paraît en 1977, et voit sa réédition dès 1978 grâce à son succès retentissant. C'est pour l'artiste le moment de la consécration. La couverture originelle du Nécronomicon fut une fois de plus un clin d'oeil aux nombreux adorateurs de l'auteur américain.


Giger's Necronomicon (1976)

Ces derniers comparent Giger au prophète Abdul Alhazred qui, dans les romans de leur maître, est un poète dément qui aurait dessiné les visages difformes des anciens dieux qui gouvernaient les mondes enfouis dans ce livre mythique qu'est le Nécronomicon (Livre des Noms Morts supposé être recouvert de peau humaine)
C'est une oeuvre majeure qui est offerte aux yeux d'un monde à la fois fasciné et horrifié, l'oeuvre d'une vie.


Necronom III (1976)

The Lord of the Rings, peint en 1975 fut inspiré à Giger par la lecture du Seigneur des Anneaux de J.R Tolkien. Qu'on se rassure, l'oeuvre en question n'a rien de la vision commercialisable et adoucie que nous a récemment offert le cinéma.


The Lord of the Rings (1975)

Le Mage, également tiré du gran cru de 1975 est à considérer comme l'un des tableaux "satanisants" les plus populaires, bien qu'il n'y apparaisse pas le moindre signe kabalistique.


Le Mage (1975)

Nous devons faire un bond en arrière afin de parler de "L'ile aux morts". En 1880, une jeune veuve du nom de Marie Berna-Christ rend visite au célèbre peintre symboliste Arnold Böcklin et lui commande une toile qui prête à la rêverie. Le thème est censé représenter une barque sur eau calme à bord de laquelle se trouveraient le rameur, le cerceuil qu'on mène sur une île mystérieuse, et la veuve du défunt enveloppée dans un drap blanc. Le but de ce pèlerinage est de permettre au défunt d'atteindre l'au-delà après avoir été déposé sur cette île dont la forme serait à la fois majestueuse et reposante. L'artiste, très inspiré, commence à peindre et rend son oeuvre à la commanditaire qui trouve là un moyen de faire le deuil de son ancien mari afin d'en épouser un autre. Cependant, Böcklin continue à travailler cette forme si caractéristique qu'est celle de l'île. Au final, il n'en réalise pas moins de cinq versions, celles-çis étant destinées à devenir son propre sanctuaire pictural. Malheureusement, il ne nous reste aujourd'hui que quatre versions sur cinq, l'avant-dernière ayant été détruite au cours d'un bombardement.


L'ile des morts, première version (1880)


L'ile des morts, deuxième version (1880)


L'ile des morts, troisième version (1883)


L'ile des morts cinquième version (1883)

Le thème de l'Ile aux morts est un de ceux qui fut le plus souvent repris par les divers courants artistiques du XXè Siècle. C'est donc en 1975 que Giger réalise d'abord une première version très personnelle de l'Ile aux Morts, puis une seconde en 1977 qu'il intitulera Hommage à Böcklin.


Vers l'ile des morts (1975)


Hommage à Böcklin (1977)

La série des "Passage" fut inspirée à l'artiste par les activités du service de voirie de Cologne. Il y voit une allégorie de la naissance et du sexe féminin. (Certaines versions sont d'ailleurs très explicites à ce sujet)


Passage XXI (1972)


Passage XXII (1973)

Les "Paysage" sont des oeuvres variées parmi lesquelles on retrouve souvent bébés, embryons et créatures infantiles menées en souffrance, remaniées en machines de labeur, en objets de décoration, en murs organiques. C'est à cause de l'un des tableaux de la série "Paysage" que Giger, accusé de pornographie pour l'heure d'une exposition, devra répondre des propos outranciers qui l'ont mené face au tribunal. Lequel procès gagnera l'artiste, pour n'être qu'un peintre et non un pornographe.


Landscape XIV (1973)


Landscape XXVIII (1974)

 

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13 novembre 2004

3. ARh+: Un personnage mystérieux au spectacle.

Au cinéma:

En 1975, Giger rencontre Jodorowsky, cinéaste controversé, qui travaille sur le projet du film Dune, inspiré par le roman de Frank Herbert. Il lui est demandé de peindre des paysages tout d'abord, puis toute une planète qui serait gouvernée par le mal. Malheureusement, la collaboration finira par échouer du fait que le travail de Giger semble dévalué. La première grande collaboration cinématographique de Giger n'eut jamais lieu.


Dune II (1975)

En 1977, on lui demande de créer un monstre en lui laissant les pleins pouvoirs. Il s'agirait là d'une grosse production. Cependant, la proposition qui lui est faite est simplement en cours de discussion. Indiscutablement, lorsque le Nécronomicon paraît en 1978, tout le monde est ravi et décide que Giger sera le peintre officiel du film. On se met en place, on crée des prototypes du monstre grandeur nature en polyester. Le film sera une réussite totale et fera connaître Giger au monde entier. Tout le monde a vu Alien.


Wrack (1978)


Pilote dans le cockpit (1978)

D'autres collaborations lui sont proposées, dont Le Touriste, en 1982.


The Tourist XI (1982)

On trouve également le projet de Poltergeist II, mais l'oeuvre échouera bien vite, Giger, décu par le scénario, estimant qu'il ne s'agit là de rien d'autre qu'un film d'horreur pour enfants


Reverend B / The smoke Beast (1985)

Les multiples expositions qu'il organise au Japon lui font obtenir l'exclusivité pour un film d'horreur japonais intitulé Goho Dohji, en 1987.


Goho Dohji (1987)

Il existerait d'autres projets, mais les oeuvres mineures et les collaborations avortées ne nous intéressent qu'à moitié.

Pour la musique:
Les membres du groupe de rock britannique, Emmerson Lake & Palmer; lui demandent de réaliser la pochette de leur nouvel album paru en 1973: Brain Salad Surgery.


Brain Salad Surgery, pour Emmerson, Lake & Palmer (1973)

En 1981, la chanteuse de pop Debbie Harry, que l'on connait mieux sous le pseudonyme de Blondie, lui demande de s'atteler à la même tâche pour l'album Kookoo.


Debbie I (1981)  pour la couverture de Kookoo

Les épingles qui lui transpercent le visage symbolisent les quatre éléments:
Les yeux pour le Feu
Le nez pour l'Air
La bouche pour l'Eau
La gorge pour la Terre

En 1985, Celtic Frost réutilise l'une de ses peintures pour sa couverture.

Satan I, (1977) réutilisé pour la couverture de Celtic Frost

 

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12 novembre 2004

4. Hans / Hansruedi: Un concepteur de mobilier.

L'intuiton créative de Giger devait surpasser le seul domaine de la peinture. En réalité, son expérience de jeune homme en tant que dessinateur de mobilier pour une petite entreprise ne fut que l'effet d'annonce d'un projet beaucoup plus abouti qui déploya ses ailes quelques années plus tard. N'oublions pas qu'au début de sa carrière il s'est mis à réaliser ces sculptures en polyester. Mieux encore, le fait d'avoir travaillé sur le film Alien lui offrit l'opportunité de créer tout un environnement. Et depuis le début des années 90, il a cessé de peindre afin de se pouvoir consacrer à la sculpture de façon plus aboutie. C'est ici que sa carrière s'oriente à nouveau. Voilà comment, finalement, il en est venu à créer son propre style de mobilier, tout aussi futuriste et extra-terrestre que la majeure partie de son oeuvre picturale.

 

Les Chaises Harkonnen, qui sont des sortes de trônes en aluminium, sont probablement l'un des meilleurs exemples de ses réalisations


Chaise Harkonnen, réalisée en 1993, 49 500 $

 

Mais la conception de mobilier comporte d'autres aspects.

Existent ces chaises d'intérieur.


Chaise réalisée en 1990/91, 2 550 $

Des tables.

Table réalisée en 1990/91, 8 950 $

 

Des chaises marbrées.

Ensemble Table et chaises marbrées, réalisée en 1996, 13 500 $


Des "Tables-Christ".

Table Christ réalisée en 1983


Des lampes.

Lampe réalisée en 1991



Des miroirs.

Miroir réalisé en 1983



Des plaques décoratives pour le sol.

Plaque décorative pour sol réalisée en 1982

 

En 2000, Giger est sollicité par Johnatan Davis, chanteur de Korn, un groupe de néo-métal, afin de lui réaliser un pied de micro pour les performances scéniques.


Johnatan Davis et le pied de micro


Johnatan Davis en concert, 2002

Ce pied de micro mis à part, (n'existant qu'à exemplaire unique) chacun des objets (oeuvres) précités sont disponibles à la vente, et peuvent être commandés sur internet. Malheureusement leur prix n'est pas très accessible, chose justifiée par une conception à la main de très haute qualité, réclamant d'interminables heures de travail.

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11 novembre 2004

5.HRG: Les musées, les lieux-clé

Nous voici projetés en 1998. La ville de Gruyères, en Suisse, accueille désormais un monstre "premier du genre". Dans l'étrangeté mondaine portée à son comble, sont invitées diverses personnalités et proches amitiés de l'artiste pour couper le ruban. Le premier - et unique - Musée Giger vient d'ouvrir ses portes. C'est délibérément qu'on a choisi de situer l'endroit dans le cadre du chateau médiéval de St Germain. Cette aire gigérienne héberge peintures, sculptures et pièces de mobilier de son propre cru. S'y retrouvent également le fameux train de sa création (fantasme horrifico-feroviare de sa tendre enfance*) ainsi qu'un agencement des pièces bien particulier, une recréation de l'espace afin de faire croire au visiteur que l'imaginaire de Giger est bien vivant.


Entrée du musée

*A propos du train, Giger avait construit dans son enfance un petit train fantôme qui décrivait tout un circuit à l'intérieur du bâtiment qu'il habitait, et dont le point de départ se trouvait dans le hall, sous la cage d'escaliers. Le train fut construit à nouveau lorsqu'étudiant, il transforme sa chambre en pièce noire, et tient à y attirer/effrayer ses conquêtes féminines. Cette nouvelle version du train qu'on retrouve au musée est donc à envisager comme le point culminant de ce fantasme artistique, un pont entre trois époques de la vie d'un créateur: l'enfance, l'adolescence, et la maturité.


Ebauche du train


En 2003 s'ouvre un nouvel espace consacré à l'artiste, étrangement situé dans la même ville de Gruyères, dans le même chateau St Germain. Il s'agit du Bar Giger, qu'on doit envisager comme une introduction à la visite du musée, comme on ajoute ces touches de finition sur une dernière couche de glacis. La création de cette "oeuvre spatiale" nécessite trois années d'efforts, du fait de la complexité de sa structure, de l'usage récurent des motifs d'ossements métalliques sur les parois, épousant les formes voûtées du chateau qui se trouverait toujours sous cette couche "aliénifiée". L'endroit est d'autant plus impressionnant que la pièce est grande, pas tant pour sa surface de 7 mètres sur 10, ce qui pour un bar semble encore une proportion humaine. Mais la hauteur de plafond culminant à 5 mètres achève de donner cette impression de se trouver "dans le ventre d'une baleine fossilisée venue d'ailleurs", selon les termes d'un journaliste. Il s'agit du Bar Giger le plus achevé de tous.




Vues du Giger Bar au chateau St Germain

Le premier de ces espaces fut construit à Tokyo au début des années 90, à peu près sans l'accord de l'artiste, et tomba bientôt aux mains des Yakuzas. On doit savoir qu'à Tokyo, un bar voit rarement sa longévité supérieure à 5 ans. C'est effectivement ce qui advint, le Giger Bar de Tokyo ferma ses portes cinq ans plus tard.


Entrée du Giger Bar à Tokyo

Le second Giger Bar ne fut pas celui qu'il était prévu d'incarner initialement. On avait projeté, dans la continuité du rêve de l'artiste de le bâtir à New York, ville qui, selon son organisation mécanique réglée sur une horloge biologique, était censée s'accorder parfaitement avec l'esthétique et l'idéologie du maître. Mais c'est par manque de moyens financiers que le projet n'a pas abouti. Aussi, Giger fit un choix de coeur, et décida de le bâtir dans sa ville natale, à Chur. C'est à cette époque qu'il commence à oeuvrer pour la réalisation d'une majeure partie du mobilier dont nous lui connaissons aujourd'hui la paternité. Le Bar ouvrit ses portes en 1992.

              
                                            Entrée du Giger Bar à Chur


Salle du Giger Bar à Chur


Les aires virtuelles sont dignes d'intérêt également.

Le site officiel américain, se trouve au http://www.giger.com et offre une des présentations visuelles les plus abouties qui soient actuellement disponibles à propos de l'artiste. Les animations y sont très bien concues; y sont également disponibles quelques documents interactifs, des suppléments, et mieux encore: la possibilité de s'inscrire en ligne donne accès à de nombreux produits dérivés du nom de l'artiste. En réalité, il s'agirait surtout d'une approche commercialisable de Giger.

Le site officiel Suisse se trouve au http://www.hrgiger.com et se concentre de façon plus précise sur la carrière de l'artiste en offrant une biographie "abrégée" néanmoins très complète et riche en détails.


Enfin, la raison d'être de ce blog à propos de Giger était de donner plus de détails que ceux qui ont été donnés à l'oral lors de l'exposé, d'y ajouter quelques illustrations afin de ne pas trop saturer cette même présentation avec une surrabondance d'imprimés. Et enfin, le fait de l'avoir rédigé en français offre une plus grande accesibilité à l'oeuvre de Hans Ruedi Giger, dont la documentation se trouve être essentiellement rédigée en anglais ou en allemand.

29 septembre 2004

manumalin02

1 septembre 2004

Sortie du CD/DVD BIOMECHANIK 3 – The Final

manumalin01

Sortie  du CD/DVD BIOMECHANIK 3 – The Final Chapter (46 Rec / Discograph)
le 22 Septembre 2005


Coffret CD / DVD  -
Recorded at the H.R. GIGER’s museum/bar
CD
: 77 minutes
DVD : 110 minutes
BONUS DVD : Interview de Manu le Malin par Henri Chapier, interview de Seb Caudron (réalisateur), trailer.

Lien internet vers le trailer du film http://www.uncivilizedworld.com/biomechanik

Si le mix de Manu le Malin débute sur un clin d’œil au rappeur Kool Shen qui a décidé de mettre fin à sa carrière, le meilleur DJ hardcore français n’est quant à lui pas encore prêt de raccrocher. Les branchés et la hype ont décrété que la techno avait fait son temps ? Manu s’en moque et à travers sa musique arrive même à insuffler de la vie aux funèbres décors de H.R. Giger, tout en renouvellement brillamment le concept du set de DJ.

”Biomechanik 3, The Final Chapter” conclut une trilogie débutée en 1997. Si les deux premiers volumes consistaient en des DJ sets accompagnés de morceaux inédits produits par Manu ou des artistes lui tenant à cœur, ce nouvel opus nous emmène encore plus loin dans l’univers du Malin avec l’arrivée de l’image.

Tourné à Gruyères en Suisse, à l’intérieur du musée de H.R. Giger, célèbre peintre et sculpteur qui a notamment créé la créature Alien pour Ridley Scott, ce mix nous immerge totalement dans un monde sombre, dérangeant et à la beauté glaciale. Il est réalisé par Seb Caudron, auteur de clips pour Daft Punk ou Garbage et directeur des effets spéciaux du ”Pacte des Loups” et  “Les poupées russes”.

Par ailleurs, un travail titanesque sur l’image a été effectué par Zapdan, aperçu lui aussi récemment sur des clips pour Laurent Garnier ou NTM. Ainsi plus de 100 000 images ont été traitées, en particulier au niveau des textures et des couleurs, afin de coller au mieux à la musique de Manu le Malin et à l’univers graphique de H.R. Giger.

Le résultat va au-delà des espérances, le décor au départ inerte semblant reprendre vie sous les assauts des BPM. Au cœur de tout cela, Manu le Malin, armé de ses quatre platines va jusqu’à se fondre dans ce tableau fantasmagorique. D’autres set de DJ ont certes déjà été réalisés sur support DVD, mais aucun n’était allé aussi loin dans la symbiose entre l’homme, la musique, l’esthétique et tout l’imaginaire qui en découle. ”Biomechanik 3” est une œuvre audiovisuelle à part entière, capable de séduire largement au-delà du public techno hardcore traditionnel et qui sera selon toute vraisemblance bien difficile à égaler. Et pour ceux pour qui seule la musique compte, un CD mixé tout aussi intense leur est destiné en accompagnement du DVD.

Le dernier chapitre certes, mais le plus impressionnant de tous.

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